« J’ai failli mourir de ne plus pouvoir penser »
Le 15 septembre 2009, Catherine Kokoszka, directrice départementale de la protection judiciaire de la jeunesse se jetait par la fenêtre du 3e étage de la direction départementale de Paris.
Le Monde publie ce jour un long article sur les causes ayant entraîné le geste dramatique de cette « fonctionnaire d’État, serviteur mais pas servile, loyale mais pas courtisane », profondément attachée aux valeurs du service public de la République. L’article fait référence au témoignage écrit de Mme Kokoszka publié sur le site du syndicat SPJJ UNSA.
Publié par : http://www.lemonde.fr/ – 5 novembre 2009 – Alain Salles
« Tout allait trop vite «
« Le 15 septembre 2009, 8 h 55, moi, Catherine Kokoszka, directrice départementale de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Paris, enfermée que j’étais dans le travail comme en huis clos, me jette par la fenêtre de la direction départementale, du troisième étage sur cour. »
Ce matin-là, ses collaborateurs l’attendaient dans une salle de réunion. Ne la voyant pas arriver, ils se dirigent vers son bureau. En chemin, ils voient une fenêtre ouverte, avec une chaise placée devant. En se penchant, ils aperçoivent le corps de leur directrice gisant une dizaine de mètres plus bas. Celle qui se définit comme « une miraculée, parce qu’encore vivante » est tombée sur un buisson qui a amorti sa chute. Elle est restée consciente. Elle prononce alors ces paroles : « La RGPP (révision générale des politiques publiques) m’a tuée.«
Un mois après son geste, Catherine Kokoszka, en convalescence dans une maison de santé de la région parisienne, en explique les raisons dans un long texte diffusé par son syndicat, le Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse-Union nationale des syndicats autonomes (SPJJ-UNSA).
[Article complet : Le Monde.fr]
A lire absolument :
[Témoignage de Mme Kokozska sur unsa.spjj]
A lire également sur : SNPESPJJ FSU :
RENTRÉE 2009 : Maltraitance, autoritarisme, régression…
Que ce soit au ministère de la Justice ou à la PJJ, les objectifs sont clairs : réduire les coûts, le nombre de personnels et limiter l’intervention de l’Etat ! A la PJJ, la réorganisation administrative vise à diminuer les emplois et à transformer les missions éducatives. Pour cela, l’AC ferme des structures et mutualise les services : toute la PJJ est touchée. Ces fermetures se font brutalement et mettent les personnels devant le fait accompli générant une inquiétude profonde, une maltraitance généralisée et un déni de reconnaissance des personnels.
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