« Avant de brûler les livres, on commence toujours par brûler les mots »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 3 novembre 2009
Publié sur :
Chronique de l’humanité ordinaire
Le blog de Serge Portelli, magistrat et vice-président du Tribunal de Paris
L’extrême-droite comme si vous y étiez
Que le combat pour la démocratie passe d’abord par les mots; qu’il faille, inlassablement, mener cette lutte, dérisoire, dirait-on, pour conserver son sens au langage que nous partageons et leur réalité à ces valeurs que nous défendons: les jours sombres que nous traversons et qui nous attendent nous rappellent à ce devoir essentiel. Avant de brûler les livres on commence toujours par brûler les mots.*
Le sarkozysme n’est pas la droite classique. L’idéologie qui l’anime n’est pas celle que nous connaissions. Le discours qu’il développe n’est en rien celui que nous entendions, avec tant de variantes pourtant, de De Gaulle à Chirac, en passant par Pompidou ou Giscard d’Estaing. Le vocabulaire qu’il utilise – avec soin – n’est pas celui de la droite républicaine. Son dictionnaire ordinaire emprunte de plus en plus au langage de l’extrême droite et ce langage – qui s’impose insidieusement grâce à l’empire et l’emprise médiatique du système – nous habitue progressivement au pire.
Serge Portelli est l’auteur de :
· Ruptures, d’abord diffusé sur internet, mars 2007, puis édité sous le titre Nicolas Sarkozy, une République sous très haute surveillance, éditions L’Harmattan, mai 2007.
· Récidivistes. Chroniques de l’humanité ordinaire, Grasset, 2008
(Voir l’article de La Voix du Nord )
Pour mémoire :
« Là où on brûle les livres, on finit par brûler des êtres humains » (Heinrich Heine dans la pièce Almansour, 1821)
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