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France Télécom-Orange : 161 questions pour dire ce que l’on sait déjà !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 octobre 2009

 

PAULE MASSON

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France Télécom sous pression

Les 102 000 salariés reçoivent ce matin un questionnaire sur leurs conditions de travail. L’intersyndicale appelle à une journée d’action demain, jour de négociations sur le stress.

Didier Lombard ne peut plus taire le problème. Mais s’il se résout à intervenir sur les conséquences du mal-être au travail, il s’obstine à refuser d’en entendre les causes. Samedi, dans un entretien au Figaro, le PDG de France Télécom, pourtant confronté à un 25e suicide dans son entreprise, a de nouveau servi le même plat. Les salariés « ont tort de penser qu’on ne les aime plus : tout ce qu’on fait vise justement à permettre de les garder tous », a-t-il expliqué, reprenant l’argument phare développé depuis des années : dans l’univers hyperconcurrentiel que sont les Télécoms, l’entreprise doit se restructurer pour rester compétitive.

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La veille, à travers des dizaines de rassemblements qui ont eu lieu dans toute la France, les salariés avaient pourtant une nouvelle fois réclamé des « actes ». Considérant que « les personnels de France Télécom sont toujours en danger  », l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC/Unsa, Sud) exige des mesures « susceptibles de modifier durablement et en profondeur l’organisation, le contenu et les conditions de travail ».

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Au centre d’appel de Toulouse Soupetard, Stéphane Richard a été accueilli froidement

par les syndicats.

Pour la CGT, le management a conduit unhumeurnoire6.jpge entreprise fleuron dans un système de société de service. Le management se fait sur la productivité des individus avec des points de rencontre quotidiens où chacun est opposé aux autres. Sur les centres d’appel, il y a un manque cruel d’effectif : un départ à la retraite n’est pas remplacé par une embauche, au contraire, ils emploient des CDD ou des contrats de professionnalisation ce qui amène à former en permanence de nouvelles embauches précaires.

A l’intention des clients qui souhaitent quitter Orange, il rappelle que la situation est identique chez les autres opérateurs: le passage à la sous-traitance a conduit aux mêmes problèmes mais moins visibles.

Pour Sud, la visite de S. Richard est un coup de communication qui « ne sert a rien » . Le syndicat demande l’arrêt des restructurations, des mobilités forcées, du flicage (chronométrage des temps de communication et leur quantification) et des challenges (où les employés peuvent obtenir un Carambar, des bons d’achats ou du thé écolo en échange de vente de certains produits). Il réclame l’embauche de 5000 CDI.

A l’intention des clients, ils ont la volonté de bien vous servir mais n’en ont pas les moyens. Ils veulent bien ne pas suivre les scripts imposés par les managers.

Le syndicat FO demande des mesures pour lutter contre le suicide, en particulier, la possibilité de poser des congés quand les salariés le veulent, la reconnaissance comme étant un centre d’appel téléphonique, la fin des pénalités en cas de rappels et la suppression des objectifs
inatteignables ( par exemple, la souscription de trente forfaits haut-débit en plus des objectifs de fidélisation et de déménagements). Pour eux, la visite de Stéphane Richard n’a servi a rien et, au contraire, a été orchestre avec uniquement les « bons  élèves » du plateau. Le syndicat voudrait la fin de la politique du chiffre qui a lieu chez Orange. Par exemple, un employé d’un centre d’appel doit répondre à 6 appels par heure ce qui représente 10 minutes par appel pour résoudre les problèmes des clients.

Source : livebox-news.com

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