Même si l’incident est regrettable, le Ministre de la Culture aurait pu s’y attendre. Les Français sont en colère et, comme il le dit lui-même, Frédéric Mitterrand a « pu mesurer » cette colère. Colère des hommes et des femmes de gauche face à l’un des défroqués de la gauche récupérés par l’Elysée.
Il y a quelques jours, Bernard Lamirand dénonçait , dans l’un de ses articles, la venue de Frédéric Mitterrand à la Fête de l’Huma :
« En principe, je n’ai rien contre la présence de ministres, de droite comme de gauche, invités dans des débats de fond et je me souviens avoir vu l’an dernier la Dame Albanel venir défendre les orientations « sarkosiennes »face à un public qui ne l’a pas ménagée.
Elle a été remplacée en pire par Frédéric Miterrand, un batteur d’estrade bon chic bon genre ; un de ces gigolos de la bourgeoisie parisienne.
Ce Mitterrand-là, fervent partisan d’une culture de droite, n’est que le mannequin d’un Sarkozy exhibant dans cette période pré-électorale tous les débris de la gauche caviar.
C’est comme si on invitait le chasseur de sans-papiers Besson… »
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Publié sur : marianne2.fr/
Fête de l’Huma: Mitterrand n’est pas encore Malraux
Laureline Dupont et Jessica Thomas – Marianne | Samedi 12 Septembre 2009
Le Ministre de la Culture avait voulu rendre une visite de courtoisie à la Fête de l’Humanité. Mal lui en a pris : il a dû quitter le Parc de la Courneuve sous les quolibets de dizaines de militants.
Extrait
« Le Ministre de la culture s’est d’abord rendu dans la salle de presse, où il a été copieusement conspué. Il en est sorti en confiant aux journalistes présents : « J’ai pu mesurer la colère, voire l’angoisse de certains. D’une certaine façon je déplore cette situation ». Le Ministre a tenté ensuite de se rendre au village du livre. Ce coup-ci, l’accueil a été encore plus désagréable. Plusieurs dizaines de militants, dont plusieurs portaient des autocollants NPA et PG l’ont hué : « Mitterrand dehors! » « Social traître!», « Casse-toi pauvre con! », « Collabo », « Fumier! ». Certains militants lui ont lancé des boulettes de papier. Après une minute de sifflets et de vociférations, Frédéric Mitterrand a tourné les talons et rejoint sa voiture officielle tandis que les militants entonnaient l’Internationale.
Maurice Ulrich, l’éditorialiste de l’Humanité, a déploré cet incident sans s’avancer sur l’origine des militants dont il ne pense pas qu’ils sont communistes :« Il nous a contacté pour visiter la fête et moi je trouve bien que le Ministre de la Culture décide de nous rendre visite. Je suis un peu navré que cela ce soit passé comme ça, c’est un endroit démocratique. »«
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