Lait, légumes, fruits… Qui a intérêt à mettre les producteurs sur la paille ?
Posté par communistefeigniesunblogfr le 29 septembre 2009
Envoyé par Nicole Dacosse
Des millions de litres de lait déversés dans les champs, des tonnes de légumes et de fruits jetés à la décharge : quel gâchis ! Voilà un spectacle désolant alors qu’en France des gens ne mangent pas à leur faim et se privent de ces produits. Images du désespoir de producteurs au bout du rouleau qui ont essayé d’alerter les pouvoirs publics sur leur situation et n’ont pas été entendus.
Le prix d’achat du lait aux producteurs est passé de 32,3 centimes en 2007 à 14,7 centimes en juin 2009 alors que le prix de revient est de 30 à 40 centimes le litre : les producteurs travaillent à perte !
Et pourtant les prix à la consommation ne baissent pas ! Pourquoi ?
La baisse des cours a profité aux intermédiaires : les marges des industriels de la filière lait (Danone, Nestlé…) ont explosé passant de 39,2 % fin 2007 à 52,1 % en juin 2009. Celles des distributeurs (Auchan, Carrefour…) de 16, 7 % à 17, 1 % par litre vendu dans le commerce.
Les prix agricoles ont baissé de 13 % entre juin 2008 et juin 2009 : l’avons-nous constaté ? Sûrement pas !
Quelques exemples :
Le chou-fleur que nous payons 1, 50 euro est acheté 30, voire 15 centimes au producteur.
Au mois d’août, les pommes de terre primeur achetées 3 centimes le kilo étaient revendues 94 centimes.
Le veau acheté 1 euro la bête était revendu 21 euros le kilo.
Le désespoir des agriculteurs est à rapprocher de celui des salariés jetés de leur entreprise et prêts à des gestes extrêmes sur leur outil de travail et sur eux-mêmes tandis qu’à l’autre bout de la chaîne certains s’attribuent des primes équivalentes à plusieurs années de SMIC. Bel exemple du libéralisme et du capitalisme que les traités européens successifs ont mis en place contre l’avis de la majorité des citoyens.
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A lire sur : bastamag.net/
Comment l’Europe néo-libérale élimine les producteurs laitiers
Par (28 septembre 2009)
Des « fermes-usines à lait », produisant quatre fois plus que la moyenne nationale actuelle, avec des vaches gavées au soja, au maïs et aux compléments énergétiques. C’est le modèle que défend actuellement la Commission européenne. Un modèle anti-social et anti-écologique. En pleine crise du lait, des milliers de producteurs se mobilisent pour sauver leurs exploitations. Et tenter, peut-être, d’infléchir le scénario du pire.
Les nouveaux seigneurs de l’industrie laitière
Par (28 septembre 2009)
Pendant que nombre de producteurs de lait ont bien du mal à boucler leurs fins de mois, quand ils ne sont pas déjà en faillite, quelques grands groupes industriels ou coopératifs se partagent le gâteau laitier et fromager. A qui appartiennent-ils ? Subissent-ils eux aussi les contrecoups de la crise du lait ? Contrairement aux apparences, le lait est un business qui rapporte gros. Pour une infime minorité.
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