Le procés Clearstream s’invite aux journées parlementaires de l’UMP
Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 septembre 2009
Jeudi matin, à l’ouverture des Journées parlementaires de l’UMP, au Touquet, toutes les discussions se rapportaient aux propos de Nicolas Sarkozy. La veille, au cours de l’interview accordée à Laurence Ferrari et David Pujadas, celui-ci avait rendu son verdict dans le procès Clearstream en qualifiant de « coupables » les prévenus de cette affaire. Cette « connerie« , dixit un responsable de l’UMP, a donc mis une certaine agitation parmi les présents.
Après les propos de Gérard Longuet : « Sur le terrain judiciaire, je suis d’une extrême prudence car je considère que chacun est présumé innocent tant qu’il n’est pas définitivement condamné. Donc, moins on en dit, mieux on se porte. », le camp sarkozyste a riposté et, François Fillon, que l’on n’ attendait que le lendemain matin, a débarqué au Touquet. Dans un discours qui n’était pas à l’ordre du jour, il s’est évertué à vanter « la solidité de l’exécutif, la solidité de la majorité parlementaire, la fidélité des militants« .
N’empêche que certains se montrent très prudents sur l’affaire. Peut-être craignent-ils que dans cette chasse à l’homme « légale », Sarkozy ait oublié cet avertissement de Winston Churchill: « le goût insatiable d’un leader pour le pouvoir n’a d’égal que son incurable impuissance à l’exercer« .
(Source : Mediapart)
Le « procès-spectacle » de Clearstream est à l’image du totalitarisme mafieux qu’est devenue la Vème République sous François Mitterrand et Jacques Chirac. En effet, nous ne connaîtrons jamais le fond de l’affaire Clearstream, à savoir les innombrables et stratosphériques pots-de-vin accordés lors des contrats d’EADS (ex : Airbus / missiles), les destinataires des rétro-commissions de la vente des frégates à Taïwan, ou bien encore les bénéficiaires du détournement des indemnités de la guerre du Golfe attribuées à la France par les pays arabes en 1991 :
Un totalitarisme mafieux planétaire dont les craquements – prélude à son effondrement – iront en s’amplifiant avec la crise financière, économique et sociale qui est loin d’être terminée.
Jean-Charles Duboc