Willy Ronis a rejoint Doisneau et Cartier-Bresson

Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 septembre 2009

Le doyen des photographes français s’est éteint samedi à l’âge de 99 ans.

Willy Ronis, proche du Parti communiste, était d’abord un photographe social, photographe des grèves d’avant-guerre et d’après, puis un « piéton de Paris » discret, avec des éclairages sur la sociologie de la ville et quelquefois, sur les failles de préoccupations ou d’angoisse de la foule. (Source :  rue89.com/)

Dans un communiqué, Marie-George Buffet a salué en Willy Ronis « un artiste complet » et « un poète ».

« Son oeil savait aussi bien écrire la chronique des luttes sociales et du peuple de Paris qu’accompagner délicatement les moments intimes de la vie« .

Willy Ronis avait publié ses premiers reportages dans la revue Regards. De sensibilité communiste, cette revue créée en 1932 est l’un des premiers news-magazines à avoir donné une place prédominante aux reportages photographiques. Ronis y publie ses reportages sur les mouvements sociaux, notamment les grèves de 1938 chez Citroën.

Willy Ronis a rejoint Doisneau et Cartier-Bresson dans Culture arles75Il était l’invité d’honneur des 40e Rencontres photo d’Arles en juillet dernier. L’exposition qui lui était consacrée s’est terminée ce dimanche.

« Willy Ronis n’en est pas moins persuadé de l’imposture que recèle toute tentative de donner une vision édulcorée de l’injustice sociale par la photographie. Il se livre à une exploration systématique de la vie des classes les plus démunies, pleine de conviction et de lucidité. En témoignent ses photographies d’ouvriers, de piquets de grève et de harangues enflammées de syndicalistes, que ce soit aux usines Citroën (1936) et Renault (1950), aux mines de Saint-Étienne (1948), ou dans les rues de Paris (1950). Or, au delà de sa sensibilité aux conditions de travail, familiales et sociales des ouvriers de l’époque, affleure un photographe dont les intérêts sociopolitiques ne s’accommodent pas de fragments de vie croqués çà et là, mais exigent de lui un engagement actif. Ronis n’est pas misérabiliste, il ne maquille pas la pauvreté ; il n’esthétise pas les pauvres ni ne chante leurs louanges, mais s’associe à leurs revendications, à leur lutte, à leurs manifestes. »

Marta Gili, commissaire de l’exposition.

(Source : http://www.photographie.com/?evtid=118226)

Voir le reportage de france3.fr/

 

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Pour Médiapart, il avait ouvert le livre de ses souvenirs

http://www.dailymotion.com/video/x9d9va

 

A voir également :

letelegramme.com/willy-ronis-un-grand-maitre-de-la-photographie-s-est-eteint-video : article et vidéo

monsieurphoto.free.fr/ : photos

photosapiens.com/Willy-Ronis-a-Paris.html : Exposition de la Ville de Paris en 2005

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