France Télécom : grève contre les conditions de travail
Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 septembre 2009
Nouveau drame chez France Télécom
Troyes :
Un salarié a tenté de se suicider mercredi en pleine réunion. Il venait d’apprendre que son poste était supprimé.
«Ce collègue avait un travail valorisant. Il faisait de la maintenance chez des clients professionnels. Il a appris qu’il ferait désormais des dérangements chez les abonnés grand public, a indiqué Régis Pigre, délégué SUD sur le site de Troyes. Il a démarré en bas et a travaillé pour monter. Du jour au lendemain, on lui dit que maintenant il fera un travail moins intéressant.» (Source : liberation.fr/)
France Télécom employait 101 009 salariés fin 2008 contre 141 061 en 2002.
« on pousse les gens vers la sortie sans dispositif d’accompagnement sérieux. Nous sommes une société privée en secteur concurrentiel, il faut faire du chiffre et il y a une volonté délibérée d’éjecter les fonctionnaires. » Les anciens sont remplacés par « des jeunes de 20 ans, en CDD, qui ne rechignent pas sur les heures tardives et qui travaillent aussi le samedi, renchérit Anne-Marie, déléguée SUD-Télécom. Nous, nous sommes considérés comme des verrues ». Des médecins du travail ont plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme, en vain, certains ont même démissionné parce que la direction de France Télécom ne tenait pas suffisamment compte des rapports qu’ils lui adressaient. (Source : jeanmarcelbouguereau.blogs.nouvelobs.com/)
C’est le 23ème suicide depuis janvier 2008.
Comme l’explique Jean-Pierre Soubrie, psychiatre à l’Hôpital Américain de Paris, « les vagues de suicides dans les grandes entreprise comme EDF, Renault ou France Télécom ne sont pas une succession de hasards. Elles sont la preuve de la grande pression que peuvent subir certains salariés sur leur lieu de travail, ou dans une organisation sociale déterminée.« (Source : lexpansion.com/)
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Le management France Télécom sur le grill
Santé. Après une vague de suicides de salariés cet été, six syndicats de l’ex-opérateur téléphonique public mobilisent aujourd’hui sur les conditions de travail.
Treize ans après le passage en société anonyme, douze ans après l’ouverture du capital, France Télécom en est aujourd’hui à défrayer la chronique pour les suicides touchant ses salariés. Hier encore, un technicien du centre d’intervention de Troyes a tenté de se suicider en se plantant un coup de couteau en pleine réunion d’équipe, alors que la suppression de son poste venait d’être confirmée. Un nouveau drame, alors que les six syndicats de l’opérateur téléphonique (CGT, FO, SUD, CFTC, CFDT et CGC) appellent aujourd’hui les personnels à une journée d’action (avec grève pour les trois premiers), sur le thème de la souffrance au travail, à l’occasion d’une réunion du Comité national pour l’hygiène, la santé et les conditions de travail (CNHSCT), auquel participera de façon exceptionnelle le DRH du groupe, Olivier Barberot.
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Publié sur :
Jeudi 10 septembre – Hélène Caubel, Lucie Delaporte
France Télécom se fait label
Les syndicats appellent ce jeudi à une journée de mobilisation pour alerter sur la situation sociale dans l’entreprise. En pro de la com’, la direction s’est offert juste avant l’été un beau label de « responsabilité sociale ».
Alors que la comptabilité macabre sur les suicides à France télécom se poursuit (six depuis le printemps) les syndicats ont appelé aujourd’hui à une journée d’action pour dénoncer la casse sociale et « le management par la peur » dans l’entreprise.
Casse sociale à France Télécom ? Impossible. L’opérateur téléphonique n’a-t-il pas reçu juste avant l’été « le label de responsabilité sociale pour ses centres de relation client » ? Bakchich s’est intéressé aux coulisses, peu reluisantes, d’une telle distinction.
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En 2004, dans « La machine à broyer« , Dominique Decèze, journaliste, spécialiste des relations sociales et de la santé au travail, dénonçait déjà la transformation à marche forcée de l’entreprise, mettant en cause les dirigeants de France Télécom et leurs méthodes de management.
« En six ans, près de 40 000 emplois ont été supprimés, soit le quart du personnel. (..) Selon moi, elles[ces suppressions d'emploi] ont été rendues possibles grâce à des méthodes légales et illégales. Ce sont d’abord des départs – voulus ou non – en retraite et préretraite. Ensuite, il y a les mutations vers d’autres corps de la fonction publique. Cela a concerné 700 personnes en 2003. Enfin, il y a les départs volontaires comme les démissions. C’est cette dernière solution qui me semble la plus suspecte et susceptible de cacher des pratiques de harcèlement moral. La sénatrice communiste, Marie-Claude Beaudeau, s’est d’ailleurs intéressée de près à cette question et a recueilli nombre de témoignages d’agents de France Telecom. Un cadre lui a, par exemple, affirmé qu’il avait pour consigne de traquer les moindres erreurs professionnelles permettant de sanctionner les agents et de les signaler à sa hiérarchie.«
(Source : novethic.fr/ )
[Lire la suite de l’article : France Telecom : les salariés paient un lourd tribut aux transformations]
10 sept. – lemonde.fr – Revue de presse des JT de la mi-journée
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