RETRAITES DROITS DES MÈRES DE FAMILLE : HOLD-UP SARKOZIEN ?
Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 août 2009
Article de Bernard LAMIRAND
LA DROITE VEUT SUBTILISER LES DROITS À LA RETRAITE
DES MÈRES DE FAMILLE
Il y a une histoire concernant les femmes et leurs droits à la retraite.
L’ordonnance n° 45-2454 du 19 OCTOBRE 1945 avait tout de suite prévu, dés l’instauration de la Sécurité Sociale, un droit à bonification.
Ce droit représentait une bonification d’un dixième pour tout assuré de l’un ou l’autre sexe, ayant eu au moins trois enfants.
Ce droit a ensuite évolué pour être consacré aux mères de famille. Jusqu’à présent, les femmes salariées du privé se voient créditer de deux ans de cotisations retraite par enfant élevé.
Le gouvernement antisocial de Sarkozy veut mettre un terme à cet acquis des femmes lié à leur maternité.
Un acquis qui provient de ce que nos anciens ont obtenu en 1945 et que dénonce régulièrement le patronat français qui avait collaboré avec l’ennemi Nazi et était discrédité pour relever la France à cette époque.
Ce patronat n’a jamais digéré cette conquête sociale et la dernière saillie nous provient de Denis Kessler, gros assureur, ancien vice président du MEDEF, et qui demandait purement et simplement d’en finir avec la sécurité sociale de la libération faisant partie du compromis entre les communistes et les gaullistes.
En le remettant en cause, le gouvernement soutirerait aux futures retraitées plusieurs milliards d’euros.
Cela fait partie de cette stratégie de miner l’ensemble de la protection sociale au plus grand profit du patronat.
L’argument trouvé par Darcos est de considérer qu’il n’est plus tenable de discriminer les femmes dans le cadre ultralibéral de la bataille menée par la Communauté Européenne pour une pseudo- égalité des droits entre hommes et femmes.
Un tel dessein plongerait les femmes, déjà très discriminées par des salaires dans le privé, inférieurs aux hommes de plus de 25 % : discrimination que l’on retrouve à la retraite avec des femmes retraitées au minimum contributif parce que leur carrière professionnelle précaire en salaire et en annuités de travail les amène à des droits minimaux.
Il y a donc des inégalités professionnelles que Darcos et l’Europe ne veulent pas voir : celles des salaires, de la promotion professionnelle des femmes, des annuités de travail.
C’est cette inégalité que devrait s’accaparer Darcos avant de chercher des poux aux futures femmes retraitées sur leurs bonifications de mères de famille.
Ces années de bonifications sont pour ces femmes, souvent des ouvrières victimes de licenciements à répétition, un moyen d’arriver à le retraite avec le minimum d’abattement de droit à soixante ans.
Qu’en sera-t’il demain si ce droit disparaissait : le chômage assurément pour des centaines voir plus du million de femmes liquidées des entreprises avant l’âge de la retraite..
Ce droit est un droit spécifique à la condition de femmes, à sa maternité, il doit être maintenu et je pense même, par rapport à ceux qui considèrent que ce droit créait une inégalité hommes femmes que des bonifications pour élever des enfants devraient être accordées en plus autant aux hommes qu’aux femmes pour élever leurs enfants.
Au lieu de retirer des droits je propose d’en rajouter.
Qui payera, tout simplement le relèvement des cotisations patronales.
Je préfère voir les richesses créées contribuer au renforcement de la protection sociale que de finir dans le tonneau des danaïdes des spéculateurs et de ceux qui dilapident des milliards dans cette crise financière.
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