La Titrisation
Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 août 2009
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Titrisation
Extrait du cahier spécial : « Les mots de la crise » illustré par Gérard Mathieu issu du dernier numéro d’Alternatives économiques juillet/août 2009
La titrisation, en voilà un mot que personne ou presque ne connaissait, il y a encore un an. Il a d’abord fallu apprendre à le prononcer, puis tenter de comprendre de quoi il s’agissait puisque, nous disait-on, c’était un mécanisme majeur dans le déclenchement de la crise…
La titrisation, disons-le franchement, c’était une sacrée bonne idée. Tellement bonne que, même aujourd’hui, il n’est pas question de l’interdire. Mais d’abord, expliquons : imaginez que vous êtes banquier. Votre métier, c’est de prêter de l’argent en faisant une petite marge au passage. L’argent prêté vient se déposer dans vos caisses, ce qui vous permet de faire de nouveaux crédits. Mais le système a ses limites. Les autorités vous interdisent de prendre trop de risques. Notamment, les crédits que vous accordez ne doivent pas être un multiple trop élevé de vos capitaux propres, c’est-à-dire de l’argent qui est vraiment à vous, ou plutôt à vos actionnaires. Ainsi, si certains emprunteurs font défaut, vos pertes pourront être prises en charge en puisant dans votre capital, sans remettre en cause votre capacité à rembourser les sommes que vos clients ont déposées dans vos caisses ou qu’ils vous ont prêtées.
Comment alors prêter plus pour gagner plus? Comment trouver une astuce qui permette d’avoir davantage d’argent à remettre dans le circuit tout en réduisant les risques? C’est là que la titrisation entre en scène.
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