Comment agir pour l’émancipation du travail ?
Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 juillet 2009
Samedi 4 juillet 2009
Un sujet à disputer au patronat
Une tribune de Danièle Guillemot, économiste et statisticienne, et Jacques Leger, syndicaliste à la CGT.
La place que le travail occupe dans l’existence de chacun ne se résume pas au nombre d’heures qui lui est consacré. Si les tendances séculaires sont pour les uns à la diminution du temps de travail, entre -tout au moins jusqu’à la fin du siècle dernier- allongement des études, départs plus précoces à la retraite et réduction du temps de travail ou encore montée du chômage et temps partiel, elle augmente pour d’autres, notamment les femmes qui rejoignent de plus en plus la sphère du travail. Mais au-delà de ces grandes évolutions du temps, le travail détermine toujours largement le niveau de vie au travers du revenu qu’il procure et demeure au fondement des identités sociales et personnelles : ne se présente-t-on pas au travers de son métier, on est vendeuse, mécanicien, infirmière… Le travail reste à l’origine des divisions sociales, entre dirigeants et exécutants, salariés et non-salariés, qualifiés et non qualifiés, riches et pauvres… Son absence est source de pauvreté, mais aussi de sentiment « d’inutilité au monde » (Robert Castel) engendrant de grandes souffrances sociales mais aussi personnelles, dans les relations entre conjoints, ou entre parents et enfants. C’est ce drame du chômage et de la précarité qui a pu ces dernières décennies occulter, dans les débats syndicaux et sociaux, les enjeux du travail lui-même. Pourtant, la dégradation des conditions de travail, son intensification, le retour en force de la prescription et du contrôle, sont des réalités vécues par un très grand nombre de travailleurs.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.