Le grand emprunt Sarkozy ne fait pas du tout recette
Posté par communistefeigniesunblogfr le 29 juin 2009
29 JUIN 2009
Gouvernement . François Fillon et ses ministres étudiaient, hier, les modalités du grand emprunt. Mais les Français rechignent à confier leur argent au service de la même politique.
Le gouvernement était réuni hier soir, en séminaire, pour étudier les modalités du « grand emprunt national » annoncé par Nicolas Sarkozy lors du Congrès des parlementaires à Versailles, lundi dernier. Une phase préparatoire à son lancement, le débat devant durer trois mois, selon l’Élysée, pour établir les grandes priorités d’investissement éligibles à l’emprunt. François Fillon devait s’exprimer dans la soirée, mais sans faire d’annonces concrètes, se contentant d’exposer le calendrier de sa mise en oeuvre.
Le chèque en blanc du grand emprunt
Mais, quoi qu’il en soit, la justification avancée de combler les « retards d’investissements » de la France par le chef de l’État masque mal le fait que l’emprunt est destiné avant tout à financer la poursuite de la même politique. Il s’agit d’aller puiser dans la poche des Français de quoi « compenser » les milliards débloqués au bénéfice exclusif des banques à l’automne dernier et les cadeaux aux riches qui continuent d’être exonérés de contribution via le bouclier fiscal. Un véritable chèque en blanc est ainsi demandé aux Français, sans qu’ils n’y gagnent en qualité de services publics et en redistribution. Au contraire, de nouvelles « réformes » et « économies » sont programmées (lire ci-dessous), voire de nouveaux impôts injustes sur les plus fragiles, comme le projet de fiscaliser les indemnités journalières des accidentés du travail, évoqué par Jean-François Copé. Problème : le grand emprunt ne fait pas recette dans l’opinion, 82 % des sondés déclarant, selon l’IFOP, ne pas avoir l’intention d’y souscrire. Comment s’étonner que les Français hésitent à confier leur argent en période de crise, quand les salaires sont écrasés, et quand la certitude de revoir leur argent peut être ébranlée par les discours sur les « caisses vides » ?
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