Discours de Sarkozy : 500 000 euros pour ça !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 juin 2009

 

À la une dans l\'Humanité

 

Mise en scène solennelle, formules flatteuses sur le « modèle français »

et critiques à l’égard du « capitalisme financier ».

Le tout pour recycler les vieilles recettes du libéralisme et préparer l’opinion à de nouveaux coups.

 

L’HUMANITE
Patrick Apel-Muller

« (…) Les drames de la crise s’étaient pourtant invités aux grilles du palais. Cent cinquante salariés de Nortel France dont l’entreprise est liquidée manifestaient devant le château de Versailles. Ni Monsieur, ni Madame n’auront eu un regard pour eux. L’événement ne devait pas être troublé. Rendez-vous compte ! Nicolas Sarkozy rejoignait Adolphe Thiers – celui qui massacra les Communards -, le dernier président à s’être exprimé devant les parlementaires. Sagement assis à son banc, le premier ministre qui, selon la Constitution, ‘conduit la politique de la France’, écoutait, un peu absent, les consignes qui tombaient de la bouche présidentielle. La loi permettait ce simulacre mais l’esprit de la République ne se retrouvait pas dans les ors de Versailles.

 

Mediapart

Pinay, Balladur, des coûts extravagants

Emprunt Sarkozy:

attention danger !

Discours de Sarkozy : 500 000 euros pour ça ! dans Politique nationale congres_0Dans son discours devant le Congrès, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il voulait lancer un grand emprunt national, dont le montant et les modalités seront fixés après consultations. Il sera en particulier décidé si cet emprunt sera lancé «auprès des Français ou auprès des marchés financiers». Dans le premier cas, la mesure est inquiétante. La plupart des emprunts français de ce type – de Pinay dans les années 1950 jusqu’à l’emprunt Balladur-Sarkozy en 1993 en passant par l’emprunt Giscard en 1973 – ont eu des effets ravageurs sur les finances publiques. Or, avant même ce nouvel emprunt, la France a déjà perdu le contrôle de ses finances. (Illustration: récurrence des mots dans le discours présidentiel.)

 

Le roi flou

Image+30_0 dans Presse - Medias

 

Fallait-il donc mobiliser la République, réquisitionner Versailles, convoquer anciens présidents et premiers ministres (ils ont d’ailleurs boudé), susciter par des confidences la mobilisation générale des médias… pour, au final, nous asséner un assommant discours reprenant de vieux slogans ? De ce discours, il ne reste déjà rien. Sauf ce constat : il y a le feu dans les finances de l’Etat.

 

NOUVELOBS.COM – 23.06.2009

CONGRÈS

La presse juge le discours de Sarkozy : « Tout ça pour ça ? »

Les éditorialistes de la presse quotidienne sont restés sur leur faim après le discours très attendu de Nicolas Sarkozy, lundi, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.

Les éditorialistes de la presse quotidienne sont restés sur leur faim après le discours très attendu de Nicolas Sarkozy, lundi 22 juin, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.
Pour Erik Izraelewicz de La Tribune, le discours a été « plus solennel que substantiel » et, de même, annonce « un changement plus solennel que substantiel ».
« Absent du Congrès depuis un siècle et demi, le chef de l’Etat y est revenu par la petite porte », écrit Jean-Francis Pécresse dans Les Echos. « La dimension limitée de ce discours présidentiel d’un genre nouveau est assumée » selon lui.
Dans Libération, Laurent Joffrin fait chorus : « La droite elle-même ne cachait pas sa déception. Un discours inattendu par son caractère…attendu. », note-t-il.
Michel Lépinay de Paris-Normandie se pose la même question que nombre de ses confrères : « Tout ça pour ça ? », se demande-t-il, estimant que « l’ensemble laissait un peu sur sa faim ».

Suite de l’article : ICI

Petite revue de presse (source : Nouvelobs.com)

 

LE RÉPUBLICAIN LORRAIN

 

« (…) Alors, pourquoi la solennité, la pompe et les ors de Versailles ? Pourquoi avoir choisi la pesante formule de l’adresse présidentielle au Congrès pour avoir aussi peu de choses à dire et à annoncer ? Mais parce que la mise en scène permet de profiter au maximum du résultat des européennes en montrant un Nicolas Sarkozy dominant seul, de son Aventin, un champ de ruines politiques. Et, ce faisant, de donner plus d’écho à la parole présidentielle en ces temps où, au fond, le chef de l’Etat n’a pas grand-chose à dire. C’est un Nicolas Sarkozy d’une prudence de Sioux qu’on a entendu s’exprimer hier devant les parlementaires. Avec une situation économique désastreuse, des déficits abyssaux, un chômage himalayen, le locataire de l’Elysée marche sur des oeufs.(…) il a égrené la liste des réformes à poursuivre pour permettre à la France d’aborder dans les meilleures conditions le retour de la croissance. Tout en voulant nous faire croire que cela ne se paierait pas au prix fort une fois franchi le cap de 2012. Pas besoin d’aller à Versailles pour essayer de nous faire gober ça. »


LE COURRIER PICARD
Didier Louis

« (…) Gageons que les Français ne fantasmeront pas sur cette +révolution+ institutionnelle, fût-elle empreinte de solennité. Si elle marque une présidentialisation du régime, ils auront du mal à y voir un moment historique. Ce n’était ni le discours du Trône, ni le discours sur l’état de l’Union, mais une manière de déclaration de politique générale lançant l’acte II du quinquennat. On notera que Nicolas Sarkozy s’est livré à la lecture d’un message écrit et qu’il a prononcé deux discours en un. Le premier, vantant l’idéal républicain, exprimait la prééminence présidentielle et une volonté de prendre de la hauteur. Le second aurait pu être celui de François Fillon et déroulait la feuille de route. »

 

LA RÉPUBLIQUE DES PYRÉNÉES

Jean-Marcel Bouguereau

« (…) La seule pseudo nouveauté, alors que Woerth avait annoncé la veille un trou historique de ’140 milliards d’euros’, c’est l’annonce d’un emprunt national. Mais emprunter auprès des marchés financiers, c’est ce que l’Etat fait chaque jour pour y trouver les meilleurs taux. S’il s’agit d’emprunts auprès de particuliers, toutes les expériences précédentes ont été catastrophiques, la dernière en date étant l’emprunt Balladur-Sarkozy de 1993. Or ce déficit il faudra bien le payer un jour. Autre chapitre, la réforme des collectivités locales qui viserait à réduire de moitié le nombre de conseillers généraux et régionaux, actuellement de 6.000. Il y avait une solution : interdire le cumul des mandats, ce qui aurait permis du même coup de renouveler le cheptel politique. Mais là-aussi l’audace a manqué. Ce discours présidentiel était un discours de premier ministre. Ça tombe bien puisqu’il n’y a plus de Premier ministre! »


NORD ECLAIR

Patrick Pepin

« (…)  Au bout du compte ce congrès de Versailles, qui s’inscrit clairement dans la réforme constitutionnelle -répétons-le-, a été la scène grandiose indispensable à la confirmation que la Vème République est allée au bout de sa logique en termes de pouvoir. En quelque sorte, il fallait l’apparat exceptionnel -le palais, les tentures, la garde républicaine, la ‘standing-ovation’- pour conforter les fondations de ce que tous savent clairement et n’osent avouer : nous avons changé de république. Celle-ci s’apparente à un régime présidentiel à l’américaine, avec toutes les nuances monarchiques issues de notre histoire. »

 

L’ALSACE

Patrick Fluckiger

« Avocat de profession, Nicolas Sarkozy pratique avec talent la mise en scène et les effets de manche. Il a fait de sa première intervention devant les députés et les sénateurs réunis en congrès à Versailles un grand show politique auquel on peut reprocher un coût superflu en pleine crise économique. On parle de plusieurs centaines de milliers d’euros. Mais bah : les lecteurs de la presse people en auront pour l’argent des contribuables. Dans le Petit Robert, la monarchie est définie comme +un régime dans lequel l’autorité politique réside dans un seul individu+. Sous les ors de la République – hérités tout droit de la royauté -, le chef de l’État est apparu plus que jamais comme le seul à exercer le pouvoir. À la veille d’un remaniement ministériel qu’il a lui-même annoncé, il a voulu réaffirmer son ‘hyperprésidence’. On se demande bien ce que le Premier ministre pourrait ajouter en guise de déclaration de politique générale, après le remaniement de demain.(…) »

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