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Remaniement minestériel : à droite toute pour les régionales 2010

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 juin 2009

Remaniement : Sarkozy place ses hommes, ceux de l’appareil UMP, à tous les rouages de l’État.

Les fidèles sont récompensés.

 

Le resserrement du pack sarkozyste ? 

Cela y ressemble pour une part avec l’installation (on devrait dire le retour puisque l’homme y officiait comme conseiller entre 2002 et 2007) de Brice Hortefeux au Ministère de l’Intérieur, poste « stratégique » s’il en est dans Sarkoland. Son remplacement par Darcos au travail va dans le même sens d’une sédimentation d’une équipe de « poids lourds » sarkozystes. Le maintien de Christine Lagarde et de Valérie Pécresse, une rescapée du mouvement des universitaires et des chercheurs, concourt à donner la même impression.

Enfin, le remaniement visait peut-être aussi à créer les conditions d’une bonne campagne électorale de l’UMP pour les élections régionales de 2010. A ce titre, on notera que, dans le respect des traditions les plus établies, le gouvernement Fillon IV quadrille admirablement le territoire national, Dom-Tom compris, à l’exception, peut-être de l’Est de la France, représenté par l’estimable Jean-Marie Bockel, ce qui est un peu court une une région historique de la droite.

(Source : marianne2.fr/)

 

Le gouvernement Fillon IV dont il se dit que l’intéressé ne l’aurait découvert que peu de temps avant nous !

François Fillon, Premier ministre. On ne savait pas que le poste existait encore !

Jean-Louis Borloo, Ministre d’Etat, Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement durable. Il peut remercier les Verts.

Michèle Alliot-Marie, Ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Sarkozy n’a pas encore osé la « débarquer ». Elle est sans doute chargée de ramener un peu d’austérité dans ce ministère.

Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur. Le poste dont il rêvait depuis toujours mais qu’il ne devait obtenir qu’après 2010 pour faire oublier l’échec  de Sarkozy en matière de sécurité.

Bernard Kouchner, Ministre des Affaires étrangères. « No comment » comme dirait l’autre.

Christine Lagarde, Ministre de l’Économie et des finances.

Luc ChatelMinistre de l’Éducation nationale. Il paraît que Darcos n’en pouvait plus. Ah ! ces enseignants du public !

Bruno Le Maire, Ministre de l’Agriculture 

Patrick Devedjian, Ministre, auprès du Premier ministre, chargé de la Mise en oeuvre du plan de relance. Ministre auprès d’un premier ministre inexistant, chargé de la mise en oeuvre d’un plan de relance nettement insuffisant : à quoi va-t-il servir ?

Xavier Darcos, Ministre du Travail et des Relations Sociales. Viserait-il le poste de premier ministre dans un prochain remaniement ?

Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Dommage pour les étudiants !

Hervé Morin, Ministre de la Défense

Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé, de la défunte Santé serait plus juste.

Frédéric Mitterand, Ministre de la Culture. Une « bonne prise » à cause de son nom  mais pas une prise de guerre comme on voudrait nous le faire croire. Il avait déjà appelé à voter Chirac en 1995. Il avait déjà « vendu la mèche » avant l’annonce officielle. Espérons qu’il nous réserve encore quelques surprises à l’avenir.

Eric Wœrth, Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique. Il ferait bien de revoir ses comptes. Après avoir annoncé le 16 juin que les déficits publics dépasseraient sans doute les 6 % du PIB (Produit intérieur brut), il nous a appris dimanche soir sur LCI que « ses » chiffres étaient faux et que les déficits atteindraient 140 milliards. Dans ses mains, la Fonction publique va continuer de faire les frais cette politique désastreuse.

Eric Besson, Ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire. Pas de  nouveau traitre pour faire mieux ?

Henri de RaincourtSecrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, auprès du Premier ministre. Président du groupe UMP au Sénat.

Pierre Lellouche, Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes. Partisan de longue date de Nicolas Sarkozy. 

 

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Discours de Sarkozy : 500 000 euros pour ça !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 juin 2009

 

À la une dans l\'Humanité

 

Mise en scène solennelle, formules flatteuses sur le « modèle français »

et critiques à l’égard du « capitalisme financier ».

Le tout pour recycler les vieilles recettes du libéralisme et préparer l’opinion à de nouveaux coups.

 

L’HUMANITE
Patrick Apel-Muller

« (…) Les drames de la crise s’étaient pourtant invités aux grilles du palais. Cent cinquante salariés de Nortel France dont l’entreprise est liquidée manifestaient devant le château de Versailles. Ni Monsieur, ni Madame n’auront eu un regard pour eux. L’événement ne devait pas être troublé. Rendez-vous compte ! Nicolas Sarkozy rejoignait Adolphe Thiers – celui qui massacra les Communards -, le dernier président à s’être exprimé devant les parlementaires. Sagement assis à son banc, le premier ministre qui, selon la Constitution, ‘conduit la politique de la France’, écoutait, un peu absent, les consignes qui tombaient de la bouche présidentielle. La loi permettait ce simulacre mais l’esprit de la République ne se retrouvait pas dans les ors de Versailles.

 

Mediapart

Pinay, Balladur, des coûts extravagants

Emprunt Sarkozy:

attention danger !

Discours de Sarkozy : 500 000 euros pour ça ! dans Politique nationale congres_0Dans son discours devant le Congrès, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il voulait lancer un grand emprunt national, dont le montant et les modalités seront fixés après consultations. Il sera en particulier décidé si cet emprunt sera lancé «auprès des Français ou auprès des marchés financiers». Dans le premier cas, la mesure est inquiétante. La plupart des emprunts français de ce type – de Pinay dans les années 1950 jusqu’à l’emprunt Balladur-Sarkozy en 1993 en passant par l’emprunt Giscard en 1973 – ont eu des effets ravageurs sur les finances publiques. Or, avant même ce nouvel emprunt, la France a déjà perdu le contrôle de ses finances. (Illustration: récurrence des mots dans le discours présidentiel.)

 

Le roi flou

Image+30_0 dans Presse - Medias

 

Fallait-il donc mobiliser la République, réquisitionner Versailles, convoquer anciens présidents et premiers ministres (ils ont d’ailleurs boudé), susciter par des confidences la mobilisation générale des médias… pour, au final, nous asséner un assommant discours reprenant de vieux slogans ? De ce discours, il ne reste déjà rien. Sauf ce constat : il y a le feu dans les finances de l’Etat.

 

NOUVELOBS.COM – 23.06.2009

CONGRÈS

La presse juge le discours de Sarkozy : « Tout ça pour ça ? »

Les éditorialistes de la presse quotidienne sont restés sur leur faim après le discours très attendu de Nicolas Sarkozy, lundi, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.

Les éditorialistes de la presse quotidienne sont restés sur leur faim après le discours très attendu de Nicolas Sarkozy, lundi 22 juin, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.
Pour Erik Izraelewicz de La Tribune, le discours a été « plus solennel que substantiel » et, de même, annonce « un changement plus solennel que substantiel ».
« Absent du Congrès depuis un siècle et demi, le chef de l’Etat y est revenu par la petite porte », écrit Jean-Francis Pécresse dans Les Echos. « La dimension limitée de ce discours présidentiel d’un genre nouveau est assumée » selon lui.
Dans Libération, Laurent Joffrin fait chorus : « La droite elle-même ne cachait pas sa déception. Un discours inattendu par son caractère…attendu. », note-t-il.
Michel Lépinay de Paris-Normandie se pose la même question que nombre de ses confrères : « Tout ça pour ça ? », se demande-t-il, estimant que « l’ensemble laissait un peu sur sa faim ».

Suite de l’article : ICI

Petite revue de presse (source : Nouvelobs.com)

 

LE RÉPUBLICAIN LORRAIN

 

« (…) Alors, pourquoi la solennité, la pompe et les ors de Versailles ? Pourquoi avoir choisi la pesante formule de l’adresse présidentielle au Congrès pour avoir aussi peu de choses à dire et à annoncer ? Mais parce que la mise en scène permet de profiter au maximum du résultat des européennes en montrant un Nicolas Sarkozy dominant seul, de son Aventin, un champ de ruines politiques. Et, ce faisant, de donner plus d’écho à la parole présidentielle en ces temps où, au fond, le chef de l’Etat n’a pas grand-chose à dire. C’est un Nicolas Sarkozy d’une prudence de Sioux qu’on a entendu s’exprimer hier devant les parlementaires. Avec une situation économique désastreuse, des déficits abyssaux, un chômage himalayen, le locataire de l’Elysée marche sur des oeufs.(…) il a égrené la liste des réformes à poursuivre pour permettre à la France d’aborder dans les meilleures conditions le retour de la croissance. Tout en voulant nous faire croire que cela ne se paierait pas au prix fort une fois franchi le cap de 2012. Pas besoin d’aller à Versailles pour essayer de nous faire gober ça. »

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