Le Kivu : un conflit ignoré qui a déjà fait plus de 5 millions de victimes et d’innombrables orphelins !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 juin 2009
Publié sur : Etat : Critique
Les habitants du Nord Kivu fuient encore
pour échapper aux violences
11 mai 2009
Depuis qu’une offensive a été lancée, fin janvier, contre les rebelles des FDLR, les populations fuient les violences dans le nord de la province du Nord Kivu. MSF dispense des soins médicaux dans plusieurs villes et villages de cette région qui compte près de 230 000 personnes déplacées.
Pour échapper aux violences, il faut partir vite, tout laisser sur place sans rien emporter ou alors une natte, une bassine… « Il était 22h30, nous étions couchés, raconte M. un habitant de Miriki, un village du Nord Kivu. Nous avons entendu les crépitements des balles. Nous avons pensé d’abord que c’étaient des agresseurs qui venaient piller la population. Nous sommes restés dans nos cases. Mais les balles ont continué longtemps à crépiter. Alors nous nous sommes décidés à quitter le village, chacun selon ses moyens pour aller en brousse. »
Cela s’est passé en mars dans le territoire du Lubero, situé dans le nord de la province du Nord Kivu. Mais depuis fin janvier, depuis que l’armée congolaise a lancé une offensive contre les rebelles des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), ce type d’attaques se répète avec comme corollaire de nouveaux déplacements de populations. Au départ, l’opération a été menée conjointement avec l’armée rwandaise. Puis fin février, les troupes rwandaises se sont retirées. Cependant les affrontements se poursuivent dans le nord et dans l’ouest du Nord Kivu.
Suite de l’article : ICI
L’augmentation des attaques à l’encontre de la population civile entraîne un afflux de déplacés au nord du pays
11 juin 2009
MSF augmente son aide médicale aux populations touchées par les violences au Nord de la RDC.
Les territoires du Haut-Uélé et du Bas-Uélé, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), sont le théâtre de violences commises par les rebelles ougandais de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) en réponse aux opérations militaires lancées contre eux par les armées de l’Ouganda, de la RDC et du Sud Soudan.
La suite : ICI
Les disparus du Kivu
Un reportage de Jean-Daniel Bohnenblust et François Cesalli
Pour « Temps Présent » - TSR -
Familles éclatées par la guerre, à la recherche de leurs proches. Familles dans l’attente, souvent déçue, de revoir un jour l’enfant, le père ou la mère emportés dans le flot des déplacés fuyant sous les balles. Pour tenter de comprendre un quotidien traversé par le doute, le désespoir mais aussi la joie des retrouvailles, ce film a recueilli les témoignages de congolais vivant dans le nord et le sud Kivu. Une région marquée par 15 ans de conflit et 5 millions de victimes.
La République Démocratique du Congo (RDC) est le troisième pays le plus vaste d’Afrique. Depuis 1994, les provinces du nord et du sud Kivu, situées à sa lisière orientale, sont le théâtre de conflits à répétition. Pour les populations, les conséquences sont catastrophiques. Victimes des combats, de la faim et des maladies, les Congolais de l’est du pays ne comptent plus leurs souffrances. Le bilan global est étourdissant : 5 millions de morts. En août et octobre 2008 s’est joué le dernier épisode de cette douloureuse histoire. Prises dans les combats, un million et demi de personnes ont pris la fuite. Beaucoup ont trouvé refuge dans des camps de déplacés aux abords de Goma, la capitale du nord Kivu. Les déplacés, comme on les appelle, abandonnent tout derrière eux; leurs champs, leurs maisons et souvent une partie de leurs familles. Mais comment retrouver un enfant, une mère ou un grand-père dans un tel chaos ? Comment gérer la séparation, vivre dans l’attente et le doute ?
Pour tenter de comprendre un quotidien marqué par le désespoir mais aussi la joie des retrouvailles, Temps Présent a recueilli le témoignage des congolais.
Ces paroles qui s’élèvent jusqu’à nous proviennent de la région du monde ayant connu le plus de victimes depuis la deuxième guerre mondiale.
Reportage : Jean-Daniel Bohnenblust et François Cesalli
Image : Olivier Kunz Son : Beat Lambert Montage : Bruno Saparelli
(Source : tsr.ch/tsr/)
Visionnez l’ émission : ICI
Almoustapha TAMBO nous a envoyé le message suivant : « Merci pour ce très bel article »
Vous pouvez le retrouver sur : http://www.myspace.com/altambo
Almoustapha Tambo est artiste peintre et instituteur de brousse. L’expression artistique est devenue sa respiration, l’affirmation de son idendité, de son appartenance au Peuple touareg, une autre façon de vivre sa liberté et son nomadisme. L’abstraction lui permet d’alarmer sur la situation dramatique de ce peuple menacé dans sa survie, de laisser poindre peur et angoisse face à une situation qui semble ne trouver d’autre issue que la violence et la souffrance des plus faibles.
Profondément enraciné dans la culture touarègue ses aquarelles sont un hommage à son peuple, aux paysages envoûtants du désert et aux chameaux, symboles de la liberté.
Nelly
Hawad : Caravane de la soif (Edisud)
» Ces gémissements, paroles de fièvres embrasées devant la source tarie, je les dédie à Tellent, aux mirages vagues de dune, à l’errance du vent, au concert du silence et aux oreilles de l’oubli, seule étoile de ma caravane divaguant à travers les tempêtes qui ont brisé la charpente constellée des tentes nomades »
PAS DE NOM
Non, frère d’outre-mer / Surtout pas de nom / Je ne suis pas le fils / Du vent et des nuages / Je suis le fils de la fange / De la fange stérile et rouge / Sables, montagnes et pierres / Je suis le fils de la terre / Maternelle / Silence, oubli, mépris / Je suis l’enfant des douleurs / Eternelles / Non,frère, je ne suis pas / Je ne suis plus / Le Seigneur du désert / Mais l’esclave / Des horizons nus
Rhissa Rhossey : « Jour et Nuit, Sable et Sang » – Poèmes sahariens, © Transbordeurs, 2005
NON, jamais
Non, jamais, je ne composerais avec l’ennemi
je ne voterais pas leur constitution
Qui m’oublie
Non, je n’applaudirais pas leurs discours
Qui m’humilient
Je ne respecterais pas leurs frontières
qui m’ ankylosent
me déchirent
Et me barricadent
Je leur réclamerais
mon identité
Oui, je leur réclamerai
par des vers
Et des rafales
Mon Ténéré
Ma vie
Ma liberté
recueilli à Niamey, 2007
Je publie ce poème anonymement, non à la demande de l’auteur, qui a le courage et souhaitait que sa signature apparaisse. Mais sa vie est trop précieuse, son action trop utile, sa sécurité indispensable.
Réponse reçue par SMS
« LA MEILLEURE CHOSE QUI PUISSE M’ARIVER : MOURIR POUR MON IDEAL »