13 juin : « C’est manifestement en dessous de nos attentes… mais la colère est intacte »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 juin 2009
CGT
Colère intacte
Près de 160 manifestations et rassemblements se sont déroulés partout d’ans l’Hexagone ce samedi 13 juin. Si elles n’ont pas rassemblé autant que les journées de mobilisation unitaire précédentes, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault a estimé que « ceux qui sont présents aujourd’hui sont les représentants d’une opinion qui, très majoritairement, demeure critique sur la politique économique et sociale du gouvernement. Donc je dois rappeler au chef de l’État qu’il ne doit pas sous-estimer la situation ». La colère sociale, les revendications portées dans l’unité par les huit centrales syndicales sont intactes et trois Français sur quatre soutiennent la mobilisation unitaire. Le chef de l’État ne peut en être quitte. Le patronat ne peut éluder plus longtemps la négociation sur des revendications qui relèvent de sa responsabilité.
- Lille : environ 3000 manifestants
Vidéo CGT : ICI
Quelques déclarations
Bernard Thibault (CGT) : « C’est manifestement en dessous de nos attentes ». « Il y a le sentiment aussi que du côté syndical tout le monde ne parle plus d’une même voix, ce qui peut démobiliser.
« Peut-être qu’il va falloir prendre un nouveau souffle et préparer la rentrée ». « Nous allons envisager, je l’espère de nouveau dans un cadre unitaire, d’autres initiatives et d’autres rendez-vous ».
Jacques Voisin (CFTC) : « Il y a peut-être de l’usure (…) il va falloir innover ». « Les Français restent à 75% solidaires du mouvement sauf qu’ils sont sceptiques sur le mode d’action ». A la rentrée, « il va falloir voir comment être en capacité d’apporter les solutions les plus justes ».
Bernard Van Craeynest (CFE-CGC) : « Il y a un peu de lassitude à la veille des grandes vacances, il va falloir trouver d’autres modes d’expression car contrairement à ce qu’on entend ici ou là, on est loin d’être sortis de la crise. Rien ne préjuge de la situation à l’automne, peut-être y aura-t-il besoin d’autres manifestations comme celle-ci ».
Alain Olive (Unsa) : « C’est une mobilisation qui n’a rien de comparable avec celles de janvier ou mars (…). Dans une période longue de mobilisation, il y a des hauts et des bas, c’était inévitable » mais « les raisons objectives pour lesquelles on est là demeurent ».
Gérard Aschieri (FSU) : « On est un peu dans une course de fond, on a besoin de durer. Il y a sans doute un moment de creux » et « maintenant, il nous appartient à tous de réfléchir à quelle stratégie il faut avoir pour que ce mécontentement vis-à-vis de la stratégie gouvernementale aboutisse à ce que les salariés, les Français, nous rejoignent massivement dans de nouvelles initiatives d’action ».
Annick Coupé (Solidaires) : « La question pour nous, c’est : « quelle stratégie d’action pour gagner, quel rapport de force nous devons construire, qui soit plus fort pour faire reculer ce gouvernement, le patronat? »" « La question de l’unité est un élément indispensable (…) il faut continuer à mener la discussion avec l’ensemble des organisations syndicales ».
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