Déli de solidarité : ce qui est visé, c’est l’idéologie !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 1 mai 2009
Lu sur Politis.fr
Eric Besson et le délit de solidarité : La loi et la jungle
jeudi 30 avril 2009, par
,Contrairement à ce qu’affirme Éric Besson, il existe bien un « délit de solidarité » à l’encontre des militants et des familles qui défendent les sans-papiers.
(fin de l’article)
Du côté associatif, certes, comme insiste Éric Besson, « l’action humanitaire en direction des étrangers en détresse, quelle que soit leur situation au regard du droit au séjour, est parfaitement légale ». Ce qui est donc visé, c’est bien l’idéologie : l’action humanitaire est légitime à condition de n’impliquer aucune critique de la politique menée. Le ministre aime à le dire, c’est à tort qu’on lui reproche de faire la guerre aux bénévoles : dans sa lettre du 7 avril aux associations mobilisées contre le « délit de solidarité », il rappelle ainsi que l’État « apporte, avec les collectivités locales, un important soutien technique et financier, plus de 20 millions d’euros par an, aux associations venant en aide aux immigrés en situation irrégulière, dont le rôle humanitaire est indispensable ». Cette générosité ne va pas sans contrepartie : le rappel prépare le rappel à l’ordre.
Certains l’apprennent à leurs dépens. Selon la Croix du 31 mars, « après un échange très vif avec le président national de la Cimade sur les “aidants” », Éric Besson déclare en effet : « J’ai compris : s’il faut, je vais cogner. » De fait, c’est le 10 avril que le ministère rend publics les résultats de l’appel d’offres lancé pour l’accompagnement des étrangers dans les centres de rétention administrative, soit un marché de 5 millions d’euros dont la Cimade perd ainsi le monopole. Des associations moins critiques bénéficient de la répartition nouvelle. L’apolitisme n’est pourtant pas requis : le Collectif respect, constitué en 2002 en réaction aux sifflets qui avaient accueilli « la Marseillaise » lors d’un match au Stade de France pour promouvoir le respect dû aux symboles de la République, se voit attribuer le « lot » de l’outre-mer (voir Politis n° 1049). Sans expérience humanitaire, sans rapport avec des territoires où l’on expulse à une autre échelle, et même sans salariés, l’heureux bénéficiaire de la manne publique n’est connu que pour ses liens avec l’UMP. Comme le dit encore Éric Besson : « Le respect de la loi, ce n’est pas l’arbitraire, mais la protection contre l’arbitraire. Entre le fort et le faible, c’est la loi qui protège. » À lire cette phrase, on s’interroge sur son sens : dans la « jungle » de Calais, et au-delà, la loi a-t-elle vocation à protéger le faible du fort – ou bien l’inverse ?
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http://www.politis.fr/article6882.html
Publié dans LIBERTES, Politique nationale | 1 Commentaire »