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21 – 28 mai 1871 : « La semaine sanglante »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 mai 2009

Lors de la « semaine sanglante », 21 au 28 mai 1871, le mouvement insurrectionnel est écrasé, après des combats acharnés sur des centaines de barricades. Une partie de Paris est incendiée. La dernière poche de résistance est anéantie au cimetière du Père-Lachaise où plus de 400 combattants sont fusillés contre un mur d’enceinte qui devient le mur des Fédérés (nom donné aux partisans de la Commune de Paris).
Le nombre de fédérés tués durant les combats, massacrés ou exécutés est estimé entre 20000 et 30000, contre 880 Versaillais et 484 exécutés par la Commune.

(source : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Commune_paris.htm)

 Extraits de La Commune, film de Peter Watkins

« Watkins nous plonge dans l’époque en tournant comme si l’action se passait aujourd’hui : caméra à l’épaule, une équipe de télévision filme et interviewe les protagonistes, communards, versaillais, parisiens en proie à leurs contradictions, les 200 acteurs ont presque tous choisi le rôle qu’ils souhaitaient incarner, des journaux télévisés de la chaîne versaillaise déversent la propagande du criminel Thiers, les conversations débordent sur des préoccupations contemporaines… »

Source : Jean-Jacques BirgéArticle complet :  ICI

 

L’énergie du désespoir

Le dimanche 21 mai, les troupes gouvernementales entrent dans Paris par la porte de Saint-Cloud. Pendant une semaine, les combattants de la Commune luttent quartier par quartier, maison par maison, barricade par barricade. Les versaillais fusillent tous ceux qu’ils prennent les armes à la main ; les premières exécutions massives ont lieu à la caserne de la rue de Babylone, tandis que les pompiers de la Commune éteignent l’incendie du ministère des Finances, allumé par des obus versaillais. [...] Le 26 mai, la résistance est à son comble, tandis que les exécutions sommaires par les versaillais se multiplient à mesure qu’ils avancent dans Paris. Le 27 mai, c’est le massacre des fédérés au milieu des tombes du Père-Lachaise. Cependant, le 28, Ferré, Varlin, Gambon se battent encore au cœur du Paris populaire, entre la rue du Faubourg-du-Temple et le boulevard de Belleville. À une heure, la dernière barricade tombe. Le lendemain, le fort de Vincennes capitule et ses neuf officiers sont fusillés sur-le-champ.

Un fleuve de sang

Les jours suivants, les cours martiales continuèrent à condamner à mort. Il suffisait qu’une femme fût pauvre et mal vêtue pour être exécutée comme « pétroleuse ». La Seine était devenue un fleuve de sang. Incendie de l'Hotel de VilleLe 9 juin, Paris-Journal  écrivait encore : « C’est au bois de Boulogne que seront exécutés à l’avenir les gens condamnés à la peine de mort par la cour martiale. Toutes les fois que le nombre des condamnés dépassera dix hommes, on remplacera par une mitrailleuse le peloton d’exécution. » L’« armée de l’ordre » avait perdu 877 hommes depuis le début d’avril. Mais on ne sait exactement combien d’hommes, de femmes et d’enfants furent massacrés au cours des combats ou sur l’ordre des cours martiales. On peut sans doute avancer le chiffre de trente mille victimes.
À Versailles, on avait entassé plus de trente-huit mille prisonniers…

Source :

http://durru.chez.com/lmichel/combattante.htm#Un%20fleuve%20de%20sang

 

 

 


 

mars 1871

 

    La Commune est proclamée

http://butte.cailles.free.fr/page_2_1_1871_4.htm

 

Extraits

21 - 28 mai 1871 : Le 21 mai, la horde versaillaise de Thiers arrive par le Point du Jour. Les  combats se succèdent, maison par maison. Tout communard pris en arme est fusillé sur le champ. Quiconque a les mains noires est fusillé. C’est le massacre. Toute femme mal vêtue (?) est considérée comme une « pétroleuse » et fusillée. La ville brûle autant des obus versaillais que des barricades que les fédérés enflamment. Barricade après barricade, les pelotons fusillent indifféremment hommes, femmes et enfants. Les soldats se souviennent des consignes defoutriquet_small dans HISTOIRE Thiers (« Les femmes et les enfants (…) sont l’avant-garde de l’ennemi, on doit les traiter comme tels ») Alors, pour aller plus vite lors des exécutions, on utilisera bientôt des mitrailleuses.

C’est la semaine sanglante.

 Foutriquet  (sobriquet de Thiers) jubile. Son vieux rêve de toujours se réalise. Il va nettoyer Paris de cette populace rebelle, de ces révolutionnaires, de cette Internationale, de ces assassins qui cassent du curé. Les communeux, en rétorsion des massacres, fusillent aussi tout ce qui n’est pas identifié. Les femmes (« ces femelles qui ressemblent à des femmes quand elles sont mortes » selon Dumas fils.) et les enfants érigent effectivement des barricades dans toute la ville. Les Versaillais progressent toujours. Le 23 mai, 300 fédérés sont abattus à La Madeleine. Le 24 mai, 700 sont fusillés au Panthéon… sur ordre de Boulanger (le fameux).

[...]

L’armée de Thiers s’emploie maintenant à « nettoyer » la rive gauche…  Et, ça continue rive droite… le 26 mai, la résistance s’est regroupée à Belleville. Rue Haxo, on n’a plus le temps de juger les prisonniers. Varlin s’y oppose mais on fusille les 48 otages que Thiers leur avait abandonnés. Le 27 mai, les Buttes Chaumont tombent… vient ensuite  le massacre des Fédérés au Père Lachaise. Du 27 au 28, dans la seule prison de La Roquette, 1900 (!) hommes, femmes et même enfants sont passés par les armes. Le 28 mai, à 15h, tout est fini.

[...]

Des colonnes de prisonniers, arpentent les routes vers les camps de concentration. On se bouscule à leur passage. Les convois de femmes sont les plus prisés. Les hyènes versaillaises jubilent de plaisir à regarder « ces institutrices laïques qui sifflent des petits verres d’eau-de-vie et se marient sur l’autel de la nature »… on les veut putains ou pétroleuses. Toutes les femmes sont incarcérées à la prison des Chantiers à Versailles. Les conseils de guerre font des heures supplémentaires, beaucoup de prisonniers meurent avant même d’être jugés. A Paris (Châtelet, école polytechnique, gare du Nord, de l’Est, au Jardin des Plantes…), les « cours prévôtales » égrènent leurs sentences: « la mort ». Le lac des Buttes Chaumont déborde de tous les corps qu’on y a immergés. Il y a tant d’exécutions qu’on décide désormais de « rendre justice » au Bois de Boulogne… à la mitrailleuse La Seine devenait trop rouge du sang des fédérés!… l’humus des sous-bois boira le sang de façon plus convenable.

Canon mitrailleuse Reffye à manivelle… 125 coups/minute.

 

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