Communiqué de l’intersyndicale de RFI
Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 mars 2009
Chez ces gens là, Monsieur, on aime l’argent…
En plein scandale sur les rémunérations des dirigeants d’entreprises qui licencient, où en sommes nous à RFI ?
Notre curiosité aurait dû s’arrêter là où commence le secret d’Etat. Mais nous avons tout de même réussi à apprendre certaines choses :
Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent ont le même salaire :
310 000 € annuels chacun. C’est plus que Barack Obama, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy. Ces 310 000 € peuvent également être comparés avec les 130 000 € de notre précédent PDG, Antoine Schwarz.
Mais pour nos nouveaux patrons, il ne s’agit là que d’un salaire fixe minimum. Il semble qu’il faille encore au moins lui ajouter environ 70 000 € de part variable faite de primes de résultat et de bonus pour les responsabilités du binôme à la tête de la holding.
On se souvient que Nicolas Sarkozy avait demandé il y a plus d’un mois aux dirigeants d’entreprises qui licencient de renoncer à leurs bonus. Nos dirigeants, eux, n’ont renoncé à rien. Et pourtant, ils sont payés par l’argent des contribuables…. pour nous licencier.
Il est vrai que donner l’exemple, assumer une part infime des sacrifices qu’ils veulent nous imposer, cela leur reviendrait encore trop cher. Car leurs salaires sont loin de leur suffire.
Une fracture sociale, culturelle et morale
Christine Ockrent continue imperturbablement ses « ménages ». En décembre, elle avait vendu à Paris-Match « en exclusivité » une interview d’Ingrid Bétancourt pour 10 000 €. Le 5 mars, elle a animé une remise de prix pour la Fondation L’Oréal. C’est illégal ? Non, mais c’est indécent. Car selon le code de déontologie, « un journaliste digne de ce nom » s’interdit d’utiliser sa notoriété à des fins commerciales.
Alain de Pouzilhac, lui, n’est pas journaliste, mais à la tête de l’AEF, il est censé défendre les valeurs de la France. Cela ne l’empêche pas d’avoir des responsabilités au Conseil d’administration de Joagroupe, une société de casinos. C’est interdit ? Non, mais c’est indécent.
Notre couple dirigeant s’estime dans son bon droit, ne voit là rien de choquant. À l’évidence, il prend le mot « valeurs » au premier degré. À nous cela coûte cher en réputation et en crédibilité.
Pour parler comme eux, en terme d’image : cela n’est pas bon pour la « marque RFI ».
« Je suis pour interdire d’interdire », déclare Alain de Pouzilhac à VSD. C’est vrai que ces gens là ne s’interdisent rien.
Entre eux et nous, il y a désormais une fracture sociale, culturelle et morale.
FO - SNJ - SNJ-CGT - SNRT-CGT
manifestation du 19 mars
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