Le PDG sourit : 14 milliards de bénéfice et toute liberté pour licencier !
Les salariés crient leur colère :
« Quand on fait 14 milliards de bénéfice, c’est lamentable de parler de licenciements »
Pour satisfaire les appétits de ses actionnaires, la direction de Total sacrifie les salariés à des fins purement financières.
« Il est urgent que les pouvoirs publics interviennent, affirment ensemble le comité régional CGT de Normandie et l’union départementale CGT de Seine-Maritime, qui exigent que le secrétaire d’Etat Laurent Wauquiez se déplace en Seine-Maritime pour s’expliquer sur la situation. « L’Etat ne peut se contenter de grandes déclarations, aujourd’hui les salariés exigent des réponses innovantes en faveur de l’augmentation des salaires et du maintien de l’ensemble des emplois. »
« Face à la flambée des prix du pétrole, il y a ceux qui tirent la langue – les consommateurs – et ceux qui sabrent le champagne : le groupe Total est de cette seconde catégorie… » (France Info 12/02/09)
En février, Total annonçait en effet un bénéfice record de 13,92 milliards d’euros, en progression de 14 % par rapport à l’exercice précédent. Le plus gros profit jamais réalisé par une entreprise française.
Le gouvernement avait alors demandé au groupe pétrolier, le 2e au niveau mondial, un comportement exemplaire en matière d’emploi. « 14 milliards, combien d’emplois supplémentaires ça peut faire dans des activités ? » (Martin Hirsch) Total a montré aujourd’hui sa conception de l’exemplarité en annonçant la suppression de 555 postes de travail en France.
Dans son communiqué de presse du 12 février, le groupe indiquait : « Total aborde 2009 confiant dans sa capacité à traverser une crise économique majeure sans remettre en cause sa capacité d’investissement et son développement pour le long terme. Total est déterminé à maintenir une stratégie équilibrée de croissance pour le bénéfice de ses collaborateurs, ses actionnaires et toutes ses autres parties prenantes.«
On voit aujourd’hui ce qu’il en est dans la pétrochimie pour les salariés de :
- Gonfreville : – 130 emplois
- Carling : – 64
- Mont/Lacq : – 25
- le siège social de la Défense : – 33
- fermeture de Notre-Dame-de-Gravenchon : – 54 postes
Comment justifier une telle mesure ? Philippe Goebel, directeur de TPF (Total Petrochemicals France) a l’explication : « La pétrochimie aujourd’hui est prise en étau ; vous savez comme moi qu’on ne trouve plus dans la plupart des magasins de grande distribution de sacs de sortie de caisse. C’est un élément de diminution de consommation qui nous affecte. »!!! (source : France Info ») Pense-t-il nous faire oublier la proposition du Conseil d’administration de porter le dividende à 2,28 euros par action au titre de l’exercice 2008 (hausse de 10%) avec ces balivernes ?
Dans le raffinage, ce sont 249 postes qui vont passer à la trappe :
- Gonfreville : – 199 (double peine pour ce site !)
- le siège social de la Défense : – 50
Olivier Dartignolles / total : trop c’est trop ! cliquez ici
Le 19 mars, exigeons tous
ensemble un changement
de cap du gouvernement !
« Il n’y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit ». R.Char