Accord signé cette nuit à Pointe-à-Pitre
« C’est une première étape », a déclaré Elie Domota, leader du LKP.
Ce matin (heure de Paris), le leader du collectif LKP, Elie Domota, a signé le « protocole de suspension du conflit« , après plus de six semaines de grève en Guadeloupe.
« La grève est suspendue, les blocages systématiques sont soulevés« , a expliqué Jocelyn Lapitre, membre de « Travailleurs et Paysans » (« Travayè é Péyizan »), adhérents au LKP, soulignant toutefois que « le LKP se réserve la possibilité de grèves sectorielles, si l’accord signé n’était pas respecté« .
« Les signataires appellent à la reprise de l’activité normale et s’engagent à poursuivre les négociations sur les autres thèmes à examiner et notamment à œuvrer à la résolution des conflits en cours », précise le document.
Ce texte, extrêmement détaillé, compte 165 articles et récapitule les avancées obtenues depuis le dépôt des 146 revendications du LKP le 20 janvier. L’accord Jacques Bino signé par les organisations patronales minoritaires et qui prévoit une augmentation de 200 € des bas salaires, lui est annexé. « C’est une première étape« , a déclaré Elie Domota, porte-parole du LKP. « Dans les mois et semaines à venir, il y a beaucoup d’autres combats à mener, sur la formation, l’emploi… Nous restons mobilisés.«
Concrètement, les salariés des plus petites sociétés percevraient 200 euros supplémentaires par mois, tout comme ceux des entreprises des secteurs du BTP, de la santé, du tourisme, etc. Pour les Guadeloupéens travaillant dans une société qui emploie entre 20 et 100 personnes, la prime s’élèverait à 220 euros. Pour les autres, l’enveloppe se chiffrerait à 250 euros.
Dans le détail, le patronat s’engage à verser de 50 à 100 euros à tous les salariés percevant jusqu’à 1,4 Smic. Les primes promises par l’Etat et les collectivités locales resteront les mêmes, quelle que soit la taille de l’entreprise.