Réactions des syndicats au discours de N. Sarkozy
Posté par communistefeigniesunblogfr le 6 février 2009
Extraits
La fédération CFDT de la Fonction publique : « Emplois, salaires: le compte n’y est pas pour les fonctionnaires ». La CFDT affirme « sa profonde déception face à l’insistance du président de la république à poursuivre la fameuse politique du « un fonctionnaire sur deux non remplacé »".
François Chérèque, secrétaire général de la CFDT : « Il n’y a pas beaucoup de mesures concrètes, donc il ne peut y avoir que de la déception« . « Les attentes sont énormes, on l’a vu le 29 janvier et pour l’instant les réponses ne sont pas à la hauteur ».
Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT : « Le 18, c’est le numéro des pompiers… Le 18 février on ne jouera pas le rôle de pompiers, en tout cas, pas la CGT ». Notant « une évolution après une phase où le président de la République décidait de tout de manière unilatérale », il a estimé en revanche que « s’agissant des décisions concrètes, le Medef mène huit milliards à zéro« . « Huit milliards, c’est la suppression de la taxe professionnelle. Par contre s’agissant des revendications des salariés, on renvoie à des discussions ultérieures ».
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO : « Ce que je retiens, c’est qu’il n’y a pas d’annonce concrète et immédiate. Tout est renvoyé à des discussions. Discuter de la répartition des richesses avec le Medef en ce moment, ça peut durer des mois sans que ça aboutisse. Le meilleur moyen de répartir les richesses dans l’entreprise, le plus rapide, c’est d’augmenter les salaires« .
Bernard van Craeynest, CFE-CGC : « Il a ouvert beaucoup de pistes, mais il me semble surtout qu’il cherche à gagner du temps« . « La technique qui consiste à faire porter le chapeau ou à nous associer très gentiment pour vouloir sans doute nous faire porter une partie de la responsabilité du fardeau ne nous a pas échappé ».
Pierre Khalfa, Solidaires : « C’est un discours en trompe-l’oeil, de dénonciation d’une situation qu’il a lui-même contribué à créer. En même temps, il est assez intelligent pour prendre la mesure du rapport de force et voir que sa politique a été condamnée par les Français, donc il essaie de donner du grain à moudre à la négociation.
Mais c’est totalement insuffisant et ça ne répond pas aux vrais problèmes face à la crise »
Gérard Aschieri, FSU : « Il aurait pu prendre ses responsabilités (…), il les a esquivées ou a dit non, avec des arguments souvent caricaturaux : dire que l’emploi public est essentiellement une dépense qui va créer du chômage, qui va détruire de l’emploi privé, c’est une caricature« .
« Ce n’est à la hauteur ni de la crise, ni des attentes exprimées par les manifestations. Il y a des sujets sur lesquels il pouvait agir de façon immédiate », comme le SMIC ou « la suspension des suppressions d’emploi public ».
CFTC : « Nicolas Sarkozy dit vouloir répondre aux attentes exprimées. Mais, il faudra des actes concrets (…) Or, pour l’instant, la CFTC constate que le Président de la République a surtout renvoyé ces questions devant les partenaires sociaux. Il ne s’agirait pas de botter en touche ».
Le SNJ-CGT, syndicat national des journalistes CGT : « Interlocuteurs déférents, questions convenues et jamais dérangeantes, absence de contradiction quand le président assénait des contrevérités. La profession de journaliste ne sort pas grandie du « show télévisé » du président de la République ». Les journalistes (David Pujadas de France 2, Laurence Ferrari de TF1, Guy Lagache de M6 et Alain Duhamel de RTL) ont « parfaitement joué leur rôle de fou du roi » car le chef de l’Etat les a « adoubés ». « Dans aucun autre pays dit démocratique les politiques en responsabilité ne choisissent leurs interlocuteurs ». L’interview était une « mascarade qui va encore accroître la méfiance du public envers les journalistes ».
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