« Créer un rapport nouveau »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 13 février 2009
Lu dans Politis
(quelques extraits de l’interview de Pierre Khalfa)
Déçus par les déclarations de Nicolas Sarkozy, les huit syndicats signataires d’une plateforme revendicative ont annoncé une nouvelle journée de mobilisation le 19 mars. En attendant, il s’agit de maintenir la pression et de créer un « rapport de force nouveau« , souligne Pierre Khalfa, porte-parole national de l’Union syndicale Solidaires.
« Les quelques mesures fiscales avancées posent de très graves problèmes. Par exemple, la proposition de supprimer la taxe professionnelle créera de toute évidence un manque à gagner pour les collectivités locales : qui sera payé par qui ? Pas par les entreprises, puisque l’objectif est d’en réduire les charges. Cela veut dire qu’il y aura un basculement vers la fiscalité des ménages, au moins en partie. Il s’agit d’un nouveau cadeau au patronat sans la moindre contrepartie. »
La proposition du gouvernement « de suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu ne touche pas les 16,5 millions de personnes qui ne sont pas concernées par cet impôt. relevons que Nicolas Sarkozy a exprimé une nouvvelle vision de la société française, puisqu’il a parlé de classes moyennes à propos des salariés au Smic. Auparavant, le Smic, c’était le salaire minimum, ce qui était vraiment le minimum pour vivre, maintenant cela correspond au revenu des classes moyennes. La vision présidentielle tire la société française vers le bas. »
**************************
LES TROIS MENSONGES DE NICOLAS SARKOZY
8 milliards d’euros : c’est ce que coûterait la suppression de la taxe professionnelle, d’après Nicolas Sarkozy. Faux, rétorque le Syndicat national unifié des impôts (Snui) : la facture serait en réalité de 26 milliards. Cet impôt « n’existe nulle part en Europe » ? Faux encore, l’Allemagne et l’Italie, notamment, ont un impôt local sur les entreprises.
A Gandrange (Moselle), « 30 millions d’euros » ont été injectés dans l’usine Arcelor-Mittal, une école de formation a été créée, et le PDG du groupe a promis « 10 millions d’euros » pour revitaliser le site, a juré Sarkozy. Or, aucune modernisation n’a été engagée. Mais un plan de fermeture partielle annoncé début 2008 prévoit 575 suppressions de postes.
1,4 milliard d’euros d’intérêts seront perçus cette année par l’Etat au titre du financement des banques. « Les prêts aux banques ne vous ont pas coûté un centime d’euros« , affirme Nicolas Sarkozy. En vérité, la France est obligée d’emprunter sur les marchés. Le prêt de 25 milliards d’euros aux banques ne rapportera pas 1,4 milliard mais la moitié, 700 millions.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.