Guadeloupe : colère ravivée après le départ d’Yves Jego

Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 février 2009

Le départ, dimanche, d’Yves Jego, secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer a créé l’émoi et l’incompréhension dans l’île. Il est interprété comme un signe de « mépris » par les Guadeloupéens.

Après avoir laissé entrevoir un accord sur les exonérations de charges (108 millions d’euros) demandées par le patronat guadeloupéen pour financer l’augmentation des bas salaires de 200 euros net, au cours des négociations, Yves Jego envoie de « mauvais signaux » depuis Paris : « le dernier point qui bloque ne concerne pas l’Etat, c’est un conflit entre salariés et employeurs« .

L’émoi est très vif en Guadeloupe.

La députée de Guyane Christiane Taubira (PRG) a affirmé lundi que « les conditions dans lesquelles le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer » a quitté dimanche la Guadeloupe « sont vécues comme une humiliation« . « Il s’en va sans préavis après avoir dit qu’il se délocalisait en Guadeloupe le temps qu’il faudrait, ça ressemble à un pied de nez aux dizaines de milliers de Guadeloupéens qui manifestent« , a déclaré la député sur France Info.

Elie Domota, porte-parole du collectif « LKP« , a dénoncé « le mépris le plus total affiché par le secrétaire d’Etat« . Il exhorte « la population à renforcer la mobilisation« .

Le mouvement a gagné jeudi la Martinique, en proie à un mouvement de grève générale à l’appel des principaux syndicats de l’île pour « une augmentation de 300 euros pour tous« .

En Guyane, le collectif « Contre la vie chère« , l’une des organisations à l’origine du mouvement pour la baisse des prix des carburants fin 2008, a annoncé son intention de sonner le mobilisation cette semaine.

« S’il ne revient pas avec un accord, la situation va s’envenimer« , prévient Victorin Lurel, le président du conseil régional, qui n’est pas très optimiste : « Des rumeurs racontent que Matignon a d’ores et déjà refusé de financer le dispositif d’augmentation des salaires et, selon mes informations, Xavier Darcos a écarté l’idée de créer dix-neuf postes supplémentaires d’enseignants. » (sur l’Express.fr)

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d’après l’AFP

Plus de 10.000 personnes ont manifesté à Pointe-à-Pitre et 1.500 à Basse-Terre, selon la préfecture, souvent en famille, scandant « la Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo, yo péké fè sa yo vlé an péi an nou » (la Guadeloupe est à nous, elle n’est pas à eux, ils ne feront pas ce qu’ils veulent dans notre pays).

A la Martinique, des milliers de manifestants -11.000 selon la police, 25.000 selon les organisateurs- drapeaux de leurs syndicats en main ou vêtus de t-shirts rouges, ont convergé vers la préfecture où ont débuté des négociations, au 5e jour d’une grève générale largement suivie, à l’appel d’un « collectif du 5 février ».

Mêmes slogans contre « la vie chère » et là encore des « Martinique sé à nou, martinique sé pa ta yo » (la Martinique c’est à nous, la Martinique c’est pas à eux).

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