GUADELOUPE : fin du conflit en vue ?
Posté par communistefeigniesunblogfr le 8 février 2009
Guadeloupéens et Martiniquais debout contre la « profitation »
Après 20 jours de grève générale et plus de 20 heures de négociations, un pré-accord sur les salaires a été trouvé ce matin entre le patronat et le LPK (Lyiannaj kont pwofitasyion) – collectif de syndicats, partis et associations qui mènent la grève contre la vie chère-. Mais la signature de cet accord reste soumise au feu vert du Premier ministre pour le financement.
Le pré-accord prévoit une augmentation de 200 euros pour les salariés percevant jusqu’à 1,6 fois le Smic (45.000 salariés concernés, de source patronale) et de 3%, à négocier entreprise par entreprise ou dans les branches, pour ceux rémunérés au dessus de 1,6 fois le Smic. Le patronat, qui évalue le coût de ces augmentations salariales à environ 108 millions d’euros, exige, pour y faire face, que l’Etat lui accorde des exonérations de charges. Une note en ce sens doit être transmise aux services du Premier ministre par le secrétaire d’Etat chargé de l’Outremer, Yves Jégo (photo), « installé » en Guadeloupe depuis une semaine.
Selon les négociateurs guadeloupéens, la balle est donc maintenant dans le camp de Matignon. Car sans engagement de l’Etat sur les exonérations de charges demandées, le patronat ne signera pas l’accord. Et sans accord, peu d’espoir de trouver une issue favorable à la grève.
En Martinique, un mouvement social a également débuté jeudi. Des grévistes ont contraint plusieurs grandes surfaces commerciales de fermer, samedi à Fort-de-France. Les négociations entre Etat, élus, patronat et le tout nouveau « collectif du 5 février » qui mène la grève générale contre la vie chère, devraient reprendre lundi. Au centre des discussions : salaires, revenus et prix.
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