Liberté Hebdo

Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 janvier 2009

arton21111.jpge d i t o – Bruno Cadez

« S’agissant des dividendes,
M. le Président…
»

En tremble-t-on encore dans les salons des grandes banques françaises et des groupes de l’automobile ?

Si c’est le cas, cela ne peut-être que de rire. Nicolas Sarkozy et le gouvernement ont fait mine ces jours-ci de s’opposer aux dirigeants de ces secteurs à propos des bonus qu’ils s’accordent grassement chaque année. Le projecteur médiatique a été porté sur le sacrifice consenti par quelques dirigeants de banque annonçant leur décision de renoncer à ces étrennes.  Pitoyable agitation. En fait, il s’agissait d’emballer le nouveau cadeau de 10 milliards d’euros accordé aux banques, alors qu’une banque comme la Société générale doublera son bénéfice en 2008 (2 milliards d’euros). Car en réalité, le pouvoir capitule, et refuse de contraindre celles-ci aux ruptures nécessaires avec une logique qui a abouti au désastre que l’on sait. Rupture qu’au contraire, le PCF propose à travers un pôle financier public et que ses militants ont essayé de populariser cette semaine auprès des salariés. Nicolas Sarkozy sert en réalité de bouffon à des dirigeants qui ne se voient aucunement empêchés de continuer à favoriser la spéculation à tous crins. Car pendant ce temps, lisait-on dernièrement dans « Le Monde », la presque totalité des grandes entreprises cotées à la Bourse de Paris ont continué en 2008 d’accorder des parachutes dorés à leurs dirigeants, malgré les réticences du Medef. La moralité de ces gens-là s’arrête quand disparaissent les caméras. Écoutons d’ailleurs Christian Streiff, le PDG de PSA Peugeot-Citroën (950.000 euros de bonus en 2007) : « l’Etat ne doit pas se substituer au management de l’entreprise, ni à ses actionnaires. C’est à eux qu’il appartient de trouver les meilleurs équilibres entre besoin de financement, rémunération en capital et attente des marchés ». Traduction : « merci pour les petits fours et les six milliards d’aide publique, mais s’agissant des dividendes, M. le président, mêlez vous de ce qui vous regarde ». Et, alors que sur le site de Renault-Sandouville, du chômage technique est de nouveau annoncé pour les deux mois à venir, Carlos Ghosn, le PDG du groupe, prévenait que 200.000 emplois pourraient être supprimés dans ce secteur en Europe. Il en profitait aussi pour exiger de nouveaux cadeaux fiscaux. Il est temps de sortir de ce mano à mano entre le pouvoir et les grands patrons.

Ce jeudi 29 janvier, il nous faudra être très nombreux à crier très fort que nous ne voulons pas payer leur crise.

Laisser un commentaire

 

ahmed remaoun |
Fabrice FRICHET |
LE BLOG EDUCATIF |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ALGERIE/ PARTIS POLITIQUES/...
| MATTNA
| Bloc-notes de Raoul d'Andrésy