ENFANCE ET PRECARITE

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 janvier 2009

Parce qu’elle frappe de plein fouet les adultes, la précarité concerne les enfants : dans notre pays, 16 % d’entre eux sont des enfants « pauvres ».

La France compte deux millions d’enfants pauvres. Cela signifie que ces enfants vivent dans des familles qui gagnent moins de 60 % du revenu médian, selon le critère européen retenu en la matière.

« On note que dans les pays où la pauvreté enfantine est réduite, la distance entre les revenus est assez faible. La France est une terre de grandes inégalités et l’écart se creuse de plus en plus. La pauvreté des enfants est plus forte en pourcentage que celle des adultes. Ceci est dû à l’impact des familles nombreuses et est renforcé par le fait que les enfants ne peuvent compenser leur pauvreté parce qu’elle leur est « imposée », indique Monique Vézinet, présidente de l’Union des familles laïques, l’Ufal.

Les causes de la pauvreté des enfants ne sont pas nouvelles mais elles sont multiples :

  • fragilisation sociale des parents dont les conditions de vie se dégradent,
  • accroissement du nombre de travailleurs pauvres,
  • chômage,
  • délitement des protections sociales,
  • précarisation des structures familiales,
  • augmentation du nombre de familles monoparentales,
  • développement des CDD

Toutes ces causes créent des situations qui ne permettent plus de prendre soin des enfants. Ceux-ci sont comme aspirés par les bouches de précarité qui se multiplient dans nos sociétés.

Une étude réalisée pour l’Union des familles en Europe (UFE), en 2005, révèle que sur deux millions d’enfants pauvres, 1,6 million sont concernés directement par les quatre minima sociaux : le RMI qui « bénéficie » à 750 000 enfants, l’allocation de solidarité spécifique (ASS) à 410 000 enfants, l’allocation de parent isolé (API) à 295 000 enfants et l’allocation pour adulte handicapé (AAH) à 175 000 enfants.

On y apprend surtout que l’Etat économise sur le dos des enfants pauvres ! Les prestations familiales qu’il verse aux parents bénéficiaires des minima sociaux sont inférieures à ce qu’il verserait si ces parents gagnaient le Smic. L’UFE évalue à 1,5 milliard la somme mise de côté par l’Etat.

Les pays riches entretiennent les inégalités

La proportion d’enfants vivant dans la pauvreté a augmenté dans 17 des 24 pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) au cours de la dernière décennie, selon un rapport  publié par l’UNICEF, en 2005. La conviction répandue que la pauvreté des enfants dans les pays riches diminue régulièrement ne correspond nullement à la réalité. L’enquête révèle que dans tous les pays, les niveaux de pauvreté sont déterminés par la combinaison des trois mêmes forces : les tendances sociales, les conditions du marché du travail et les politiques gouvernementales.

Dans de nombreux pays de l’OCDE, dont la France, le taux d’enfants pauvres pourrait être ramené au-dessous de 10 % si les gouvernements faisaient le choix de donner la priorité à des dépenses publiques majeures dans le domaine familial et social.

d’après CONVERGENCE, mensuel de la solidarité édité par le Secours Populaire Français, janvier 2009

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